Pour une samba
avec Tir-fixe et ses
violents combats,
ses cangaceiros
féroces,
ses grands chapeaux !
Le rédempteur, el capitan
Corisco !
Et l'aigle d'un Brésil en
or,
Itapoa... Sao Salvador...
L'île de Manajá,
Et des galions déjà,
Et encor ces femmes comme
des bateaux
ivres !
Les femmes ?
Oui,
elles sont si belles,
vivre
ces drames
gris
dans de si lourds ciels :
«Tomber entre leurs bras
sans tomber entre leurs
mains ! »
Etre Corto, pour une fois,
être Corto, est-ce vain
?
En reparlant des gentilshommes de fortune,
détenteurs de ces quatre
as en os de baleine,
et leurs indications comme
de sombres runes,
puisque d'un seul
manquant, justifie toute peine
à suivre ce jeu de piste,
chasse au trésor,
avec la troublante
Ambiguïté de Poincy,
semblante à Barracuda, son
ancêtre, à bord
de son tableau pirate, et
sa physionomie
si particulière : cette
belle laideur,
que dénonce un Raspoutine
de retrouvaille,
pour une nouvelle aventure
haute en couleur,
de galion perdu mué en
bateau de corail.
Et cette dynamite pour
percer ses flancs,
ce garde fou vêtu en
conquistador,
de leur erreur, errance,
allant en s'esclaffant,
donnant la canonade avec
des salves d'or,
fondant dans la brûlante
gueule des canons,
perçant la peau, les
chairs de notre Ambiguïté,
mourante du métal de sa
folle passion,
et de sa laideur, comme un
trésor dispersé...
Et reparlant d'un
gentilhomme d'infortune,
à cause d'une mouette et
d'un Corto blessé
par le tir d'une femme à
beauté peu commune,
sur cette plage îlienne
avec sa peur ancrée.
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